Nous nous sommes intéressés, dans une précédente leçon au processus de laïcisation de l’État. Nous avons, dans l’esprit du texte d’Armelle Le Bras-Choppard, compris ce processus sous la forme d’un transfert de pouvoir ayant des effets jusqu’au cœur des rapports entre l’homme et la femme. Cette hypothèse nous amène à penser que la relation entre l’homme et le femme serait devenu le principal lieu de la lutte pour le pouvoir.

Est-ce vrai et comment expliquer ce phénomène?

Afin de nous aider, nous pourrions comprendre ce processus à partir d’un autre domaine d’expression des rapports de force que l’homme établira avec la Nature elle-même. (Attention il est bien dit l’homme!) Effort de domestication, de maîtrise et de contrôle de la Nature grâce à l’usage de la Raison, grâce aux outils propres à la pensée rationnelle, l’instrumentalisation des connaissances, la puissance de l’abstraction mathématique, l’élaboration du droit etc. Toutes formes d’appréhension et de représentation de la réalité favorisant le développement d’un regard portant sur le monde extérieur empreint d’objectivité. Revoyez à ce sujet la distinction entre la science aristotélicienne et la science galiléenne dans la leçon intitulé: Épistémologie et superstition.

Avec l’avènement de la science moderne, il y a affranchissement des dogmes de l’Église, comme le montre notre auteure, les explications scientifiques n’ont plus à coïncider avec le plan divin. C’est par l’usage de la Raison que seront percés les mystères de la Nature. De la même manière qu’on assiste au passage de la foi à la loi, on retrouve ici un passage similaire d’un ensemble de vérités révélées dans le contexte de la religion à l’idée que la connaissance de la vérité repose sur l’usage de la Raison, la démarche scientifique et la souveraineté de l’esprit.

Il n’est pas rare que nous célébrions cet avancement et ce changement de paradigme caractérisé par une prise en charge toute humaine de la puissance elle-même, que ce soit en politique, au niveau du droit, d’un point de vue économique, en science, en architecture, dans les arts et la littérature… comme une véritable Renaissance.

Pourtant il y a un angle mort, une part de non-vu, un problème de signification des faits… Quoi?

Quelque chose en fait que révèle l’histoire de la chasse aux sorcières?

Si la science a cherché à comprendre la Nature objectivement quel est le problème dès lors que la femme est associée au domaine de la Nature?

Quelle est votre propre hypothèse? Comment expliquer que la domestication de la nature puisse avoir quelque chose à voir avec la chasse aux sorcières?

Un peu de Hip Hop avant l’heure pour nous aider (ou pas).

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