Dans cette sixième leçon, nous vous proposons un regard sur la question du savoir et de la connaissance quelque peu en décalage par rapport à la proposition de Colette Arnould. L’auteure nous invite à prendre en considération le développement de la rationalité comme étant ce qui aura permis à l’humanité de sortir de l’univers irrationnel des superstitions. Cette thèse est généralement admise, mais il importe de la nuancer en comparant la manière de penser fortement influencée par la science aristotélicienne à celle issue de la science galiléenne qui constitue le socle de notre exploration moderne des lois de la nature.
Sachant que Galilée sera accusé d’hérésie auprès de l’Inquisition, il serait intéressant, dans un premier temps, que vous vous documentiez à ce sujet.
Afin de bien comprendre le changement de paradigme qui se produira au XVIIe siècle, et ce malgré l’acharnement des inquisiteurs, deux propositions sont à prendre en considération. Suivez les hyperliens:
- Les raisonnements de la science aristotélicienne reposent sur les qualités sensibles que nous attribuons aux corps perçus.
- Les raisonnements de la science galiléenne reposent sur la quantification des données de l’observation.
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Ayant pris connaissance de cette profonde transformation de notre façon de concevoir et représenter le monde naturel il importe aussi de réfléchir aux conséquences de ces deux manières de penser sur la sensibilité humaine.
- Quels liens faites vous entre la manière de penser aristotélicienne et l’univers des superstitions qui caractérise le Moyen-Âge?
- Connaissez-vous des exemples montrant que la science moderne peut avoir pour effet de nous désensibiliser?